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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/117

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vernement de moi et de Pistolet, voilà… va toujours.

— Ce serait long, s’il fallait tout vous dire. Je choisis l’important. Il m’a rappelée qu’après l’enterrement de papa Morand… Mon Dieu ! que j’eus froid, ce matin-là ! J’étais toute petite… On m’emmena dans la grande maison du Marais, bien malgré moi, car je voulais rester avec le petit Clément de chez le marbrier qui m’avait donné son déjeuner à manger… et que je m’en sauvai de chez les Jaffret encore pour retourner avec Clément. Mais il n’y avait plus personne chez le marbrier… Et comme votre baraque était à la foire du Landit, entre La Chapelle et Saint-Denis, il se trouva que je vins pleurer à votre porte…

— Et tu étais déjà bien gentille, gaminette.

— Vous eûtes pitié de moi…

— Je te pris, et ce ne fut pas ma plus mauvaise affaire…

— Bon père Échalot, je suis avec vous depuis ce temps-là.

— C’est tout ?

— Oh ! que non ! Vous parlez souvent de la main de la destinée. Voilà quelque chose de frappant : celui que j’aime, le prince…