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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/118

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— Je parie que c’est le petit de chez le marbrier ! s’écria Échalot tout haletant d’intérêt. Dire que chacun trouve son mystère, et que le mien de ma naissance reste impénétrable !

— Juste, dit Lirette, c’était mon petit Clément, vous avez deviné. Et vous pensez bien que, pourtant, je ne l’avais pas reconnu. Je le vis une fois, l’an dernier, qui passait à cheval sur la place, je l’aimai, et puis voilà tout… Mais attendez, papa : vous savez bien, mademoiselle Clotilde, de la rue Culture, si bonne et si jolie ?

— Presque aussi jolie que toi !

— Mais meilleure… Eh bien ! elle est chez eux à ma place.

— Chez qui ?

— Chez les Jaffret.

— À ta place ?

— Oui, ils la prirent tout au fond de la campagne, et quand ils l’amenèrent au bout de deux ou trois ans à Paris, ils dirent : « Voyez comme notre Tilde a changé et grandi ! » Je crois bien ! Elle a deux ans de plus que moi !

— Mais quand le diable y serait, cette Tilde-là, grommela Échalot, ne pouvait pas leur dire la prière…