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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/12

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LA BANDE CADET

Le duc Albert venait de me quitter. Non seulement je lui avais enlevé tout espoir, mais aussi je l’avais mis en garde contre les dangers qui l’entouraient ! Quand il voulut descendre l’escalier, il perdit du temps à ouvrir la porte de derrière, qu’il avait trouvée ouverte lors de son arrivée et qui était maintenant fermée. Ce n’était certes point par hasard. Je voulus l’aider. La porte de ma chambre, qui me séparait de lui depuis un instant seulement, se trouvait également fermée, et seulement aussi depuis un instant, de sorte que je l’entendais sans pouvoir le rejoindre.

Une chambre me séparait de l’appartement des demoiselles Fitz-Roy, que j’appelais mes tantes et que j’aimais tendrement.

Il me sembla distinguer un bruit, un cri plaintif, et reconnaître la voix de l’aînée, ma tante Mathilde.

Je pénétrai dans la pièce voisine qui donnait par une porte vitrée sur la chambre à coucher de ma tante Mathilde. On ne criait plus, c’était déjà fini.

La première figure que je vis au travers des carreaux fut celle d’une servante qui était à la maison depuis quinze jours à peine.