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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/186

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Il frappa sur le coffret à travers sa houppelande.

Un cri, un seul, sortit à la fois de toutes les gorges oppressées.

— Il est là !

Adèle ajouta :

— Sur vous !

Comme s’il eût voulu ajouter à la folle imprudence de sa provocation, le colonel déboutonna sa douillette et prit le coffret dans sa main.

Jaffret d’un côté, Comayrol de l’autre, passaient en ce moment et se rejoignaient derrière lui.

Il était cerné.

— Tiens, tiens ! fit-il en parcourant curieusement de l’œil les regards enflammés et les faces livides qui l’entouraient, ça vous fait de l’effet !

La même pensée vint à tous en face de ce calme imperturbable.

— Vous mentez, dit Marguerite, cette cassette exiguë ne peut contenir la centième partie du Trésor !

— Tu crois ça, toi ? riposta le colonel, eh bien ! regarde ! Il ouvrit en même temps le coffret.

— Il y a une soixantaine de mille francs, tout au