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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/198

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docteur Abel Lenoir ; mais le docteur n’avait levé pour elle aucun voile.

Peut-être ne savait-il pas ; plus probablement il ne pouvait pas révéler un secret qui n’était pas à lui.

Au milieu de cette nuit dont les douze heures contiennent notre drame presque tout entier, nous l’eussions trouvée seule dans sa chambre située au second étage de l’hôtel Fitz-Roy. Elle n’avait pas fermé l’œil, elle ne s’était pas même mise au lit.

Seulement elle avait changé de robe.

Elle portait, au lieu de sa toilette de fiancée, le costume qui servait à ses excursions nocturnes.

On eût dit un petit soldat prêt pour l’appel de la bataille.

Quand tous les invités s’étaient retirés, Clotilde avait vu à de certains signes bien connus d’elle que les membres du conseil de famille (lisez les membres de la bande Cadet) étaient restés pour délibérer.

Il était tard déjà. Georges n’avait rejoint la voiture où l’attendait fidèlement Tardenois qu’à plus de deux heures du matin.

Clotilde avait essayé d’abord de se glisser aux