Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter au moins une centaine de ces petites pierres carrées.

Clotilde n’eut même pas le temps d’être embarrassée.

Une marque humide et ronde tachait le chemin à sept ou huit pas de la porte : c’était là que le gros chien de garde, tout mouillé, s’était accroupi au bord de l’excavation.

Clotilde s’agenouilla et tenta la dalle voisine de l’endroit mouillé. Nous ne voulons point dire qu’elle la souleva avec la même aisance que ce sorcier de colonel, mais enfin, elle la souleva, sans autre aide que son crochet mignon.

Elle prit au fond du trou les trois papiers.

L’instant d’après elle rentrait dans sa chambre, essoufflée et le cœur battant.

Auriez-vous eu des scrupules a sa place ?

Clotilde n’en eut pas.

Elle déplia le premier papier dès qu’elle fut à portée de sa lampe et lut l’en-tête d’un acte de mariage, célébré à Briars (Selkirk), Écosse, entre William-Georges-Henry Fitz-Roy Stuart de Clare de Souzay et demoiselle Françoise-Jeanne-Angèle de Tupinier de Beaugé, le 4 août 1828.