Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mon ombre ! Je crois, Dieu me pardonne, qu’elle m’aurait porté son bouquet de violettes au bout du monde : c’est de la persécution ! Entrez…

Il baisa encore une fois le bouquet avant de le glisser dans son sein.

La porte s’ouvrit. Tardenois venait dire que Mme la duchesse désirait voir Georges sur-le-champ. Le vieux valet n’avait pas achevé que Georges était déjà hors du lit.

— Et Albert ? demanda-t-il.

Tardenois secoua la tête tristement et répondit :

Mme la duchesse n’a pas permis qu’on le vît ce matin. C’est toujours comme cela, quand M. le duc est plus malade.

Georges était déjà prêt. Tardenois marcha devant lui, traversa le corridor, ouvrit une porte et répéta :

M. le duc.

La veille encore, on ne donnait à Georges que le titre de prince.

Y avait-il donc deux ducs, à présent ?

C’était une grande pièce dont les deux croisées avaient leurs persiennes closes. Au fond, une large