Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en question, c’est la vie… Et il y a des choses qui ne se peuvent céder.

— Je ne connais rien au monde que je ne puisse vous donner, ma mère.

Elle lui prit la main, et, par un mouvement rapide, elle l’appuya contre ses lèvres.

— Que faites-vous ! s’écria-t-il, je suis donc tout à fait un étranger pour vous, puisque vous m’implorez !

Elle l’entoura de ses bras qui frémissaient.

— Il y a des choses qu’on ne donne pas ! répéta-t-elle : tu m’as dit qu’elle t’aimait…

Georges baissa la tête.

Mme de Clare, qui le dévorait du regard, murmura :

— Tu vois bien que c’est impossible !

Un silence se fit.

Puis la voix tremblante de Georges murmura :

— Celles qui aiment bien devinent. Elle avait peur de vous, ma mère, et cette nuit, je lui ai dit ces propres paroles : Dieu veuille que je n’aie jamais à choisir entre ma mère et toi !