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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/295

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tendait rien, sinon ce murmure lointain de Paris, si rassurant et si doux à l’oreille, quoi qu’on dise.

Comment craindre les choses de la forêt de Bondy quand on entend ce beau Paris causer, rouler carrosse et rire ?…

— Je sais à quoi vous pensez, madame la duchesse, reprit Marguerite, car ce nom de Tupinier ne doit pas vous plaire, et je veux revenir à mes habitudes de bonne compagnie qui sont chez moi une seconde… ou une troisième nature. Ce mot de commissaire de police vous a émoustillée. Celui du quartier demeure à trois portes de chez vous, vous croyez cela… Eh bien, non ! il est à l’autre bout du monde. Entre lui et vous, il y a moi : la bande Cadet !

Angèle garda le silence. Marguerite reprit encore.

— Et je vous prie de remarquer combien nos bandits sont sages. Ils emplissent votre maison, et vous n’entendez aucun bruit…

— Ils emplissent ma maison ! répéta la duchesse sans savoir qu’elle parlait.

— Toute la partie de votre maison qui regarde