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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/313

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VI

Petit comité.


Les géographes objecteront à l’auteur de ces récits qu’il n’y a pas de place rue Thérèse pour placer un grand jardin, et que jamais hôtel princier, comme devait l’être celui de ce puissant baron Schwartz, ne fut bâti dans la rue d’Enghien. Mais d’autres, au contraire, ont reproché à ce même auteur de prétendues transparences qui semblaient écrire au revers de ses masques quelques noms de personnages ayant réellement existé.

Les géographes ont raison : il n’y a point de grand jardin rue Thérèse, et l’hôtel du baron Schwartz n’était pas au lieu où nous l’avons mis. Les autres se trompent.

Prenez donc ce nom d’Enghien, appliqué à la rue Schwartz, pour un pseudonyme, et entrez avec nous dans le palais de ce laconique financier. Ne craignez point ici de navrante description ; notre roman est désormais trop avancé pour que nous songions à vous jouer ce tour ; représentez-vous n’importe quel palais, édifié par un cacique de la Bourse : il y en a cinq cents à choisir dans cet heureux Paris. Mais prenez le plus beau.

La seule chose qu’il importe de savoir, pour l’intelligence du drame, c’est que les bureaux occupaient le rez-de-chaussée et l’entre-sol, sur le devant, le reste du bâtiment sur la rue servant de communs administratifs, — et que l’hôtel proprement dit s’élevait brillant