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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/350

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triomphe contenu qui rehaussait la tête du baron Schwartz. Il y avait de quoi. On savait que M. Lecoq avait été reçu aux Tuileries, et plus d’une noble dame contemplait les traits de son jeune compagnon avec une émotion pieuse.

Le duc ! ainsi l’appelait-on. Point de nom pour remplacer celui de Bourbon, auquel il avait droit et qu’il ne lui était pas encore permis de porter.

Paris croit et ne croit pas. Ce jeune homme occupait bien des pensées.

Une entrée qui produisit une énorme sensation, non dépourvue de connexité avec la présence du prétendu petit-fils de Louis XVI, fut celle du personnage haut placé dans l’administration, que nous avons désigné, dans le récit des obsèques du colonel, sous le nom de l’Inconnu. M. le marquis de Gaillardbois le suivait toujours comme son ombre. L’inconnu salua M. Lecoq et son jeune compagnon avec distinction.

Mais si vous saviez comme Edmée et Michel, d’un côté, Maurice et Blanche, de l’autre, étaient loin de tout cela et à quelle hauteur ils planaient au-dessus de ces brouillards !

Maurice, pourtant, venait de rencontrer son père, l’ancien commissaire de police, qui lui avait dit en serrant sa main gravement :

« Je suis content que vous soyez rentré chez M. le baron. »

Même scène entre M. Roland et Étienne qui n’avait pas d’amour, celui-là, mais qui respirait dans cette atmosphère enfiévrée les propres essences de son drame. Étienne n’était pas comme ceux qui, de ces vagues rumeurs en prennent et en laissent. Il prenait tout, ne s’apercevant pas qu’on le faisait acteur dans la pièce. Il sentait violemment ces menaces de cata-