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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/239

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complète de l’enfant. Depuis huit jours seulement elle goûtait le fruit de la science du bien et du mal. Jusque-là, tout enseignement moral, de même que tout moyen de s’instruire par la comparaison ou l’observation, lui avait manqué. Elle était réellement sauvage au milieu de notre civilisation exagérée, et sa jeunesse, pour ne s’être point passée en un cachot, comme celle de Gaspard Hauser, avait été pourtant pareillement séquestrée. On avait mis, perfidement et dans un but, un voile épais au devant de ses yeux. On lui avait caché soigneusement tout ce qu’une femme doit savoir.

Et, depuis qu’avait cessé le pervers effort de cette tyrannie, — depuis que son père avait