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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/240

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été pendu, — Susannah, jetée brusquement dans le dénuement le plus absolu, au milieu de Londres qui n’a pitié d’aucun dénuement, Susannah s’était endormie, comme nous l’avons vu, en un apathique et fatal désespoir. La pauvre fille n’avait eu, pour lutter contre la misère, ni la religion qui console, ni l’honneur humain qui parfois soutient. Elle ignorait jusqu’au mot de religion, puisque son père, juif de nom et mécréant de fait, comme sont beaucoup de chrétiens, l’avait tenue rigoureusement éloignée de tout ce qui élève et forme le cœur.

On lui avait appris à chanter, à danser et à se parer.

Dès ses premières années, on avait attaché sur ses yeux un bandeau, afin que devenue