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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/334

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Tempérance remplissait auprès de moi l’office de femme de chambre ou de bonne, si mieux vous aimez. Elle avait défense de me parler, et mon père la menaça un jour de la tuer sans miséricorde, parce que, dans son ivresse, elle m’avait adressé devant lui quelques mots bizarres et dont le sens obscur glissa sur ma jeune intelligence.

Mais les mots eux-mêmes sont restés dans ma mémoire, comme les moindres incidents de cette époque de mon enfance. Il s’agissait d’un lord méchant et cruel… d’un comte, je pense… qui avait abandonné sa fille, et d’une pauvre femme qui pleurait son enfant de l’autre côté de la Clyde.