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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/339

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fus heureuse plus que je ne l’avais été jamais. Je me jetai au cou de Corah dont j’embrassai la joue fauve avec transport.

Mon père se prit à rire. Ce rire me glaça.

— Ce sera désormais votre compagne, Suky, me dit-il ; elle ne sortira plus de ce jardin.

Je devins triste. D’où venait-elle cette charmante créature qu’on renfermait dans ma prison ? Elle semblait à l’étroit entre les murs du jardin, qu’elle parcourait en tous sens comme pour chercher une issue.

Sans doute hier encore elle était libre comme ces jeunes filles qui couraient joyeusement sur le gazon de Goodsman’s-Fields.