Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/340

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Moi, du moins, je n’avais jamais été libre.

Mon père sortit du jardin, Corah revint se mettre à mes pieds. Je lui parlai comme si elle eût pu me comprendre ; — elle ne savait pas répondre, Brian, mais elle savait pleurer. Au moment où le soleil se cachait derrière les murailles du jardin, elle se dressa sur ses jarrets, poussa un gémissement et leva sa tête tant qu’elle put pour respirer l’air du dehors. Deux grosses larmes roulèrent sur les poils lisses et courts de sa joue.

Toute cette nuit-là, au lieu de dormir, je pensai aux choses que je ne pouvais atteindre, — au dehors, à la liberté, dont j’ignorais le nom, mais que je comprenais vaguement, toute pleine de délices inconnues.