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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/220

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âge, les motifs et la portée de cette morne tristesse qui pesait sur la maison paternelle, redoubla d’énergie. Son père eut en ce temps une vague perception de sa valeur, et entrevit le trésor de force et de bonté qu’enfermait le cœur de son fils. Mais il ne fit que l’entrevoir, parce que, tout entier à ses doléances et courbé sous cette égoïste indifférence qui est au fond de la nostalgie, le vieux Chrétien ne donnait plus que peu d’attention aux choses qui n’étaient point lui-même ou la patrie.

Son caractère avait pris une teinte sombre et vindicative. En des jours plus heureux, lorsqu’il parlait de l’Angleterre, c’était bien avec l’amertume irlandaise et la haine naturelle à l’opprimé, mais cette amertume et cette