Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

haine étaient mitigées par ses préoccupations de chaque jour, et l’ardeur de son tempérament se dépensait au travail. Mais en ces heures de Londres, heures d’oisiveté forcée et de souffrances, sa rancune contre l’Angleterre s’échappait en plaintes éloquentes, dont l’énergie désespérée allait droit au cœur de Fergus.

Fergus écoutait silencieusement. Parfois, il pâlissait tout à coup, et dans son œil, si doux d’ordinaire, un éclair s’allumait qui faisait trembler mistress O’Breane.

Betsy, toute seule, restait gaie au milieu de cette tristesse. Chaque jour, elle avançait de quelques minutes l’heure de porter son travail. Depuis plusieurs semaines elle semblait