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Page:Fabre - Chroniques, 1877.djvu/137

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de gens dans cette saison qu’on ne le soupçonnerait en lisant L’Événement. Et les mariages ?

— Madame, les maris sont rares, la vie est chère, les jeunes filles sont exigeantes : on ne se marie plus. Ce n’est pas encore ma faute. Faut-il que j’aille trouver tous mes amis, garçons ou veufs, pour les prier de me fournir un mariage par numéro ?

— Tout ce que je puis dire alors, monsieur, c’est que vous avez commencé la publication de L’Événement dans une mauvaise année, une année où il n’y a pas de mariages !

Chaque lecteur a dans le journal une partie qu’il préfère, un coin où ses yeux se portent tout d’abord. Parfois, il borne là sa lecture. Ceci me fournit l’occasion de citer ce mot superbe d’un abonné à qui l’on demandait s’il avait lu un article qui avait fait quelque bruit :

— Je ne l’ai pas vu, dit-il ; il n’était pas parmi les annonces nouvelles !


Nous recevons de nos amis, connus ou inconnus, des lettres pleines de félicitations et d’encouragements, auxquelles il nous est impossible de répondre directement, accablé de besogne comme nous le sommes en ce moment. Qu’ils veuillent donc bien accepter une réponse collective et recevoir ici l’expression de notre vive gratitude.

Plusieurs des numéros qu’on nous renvoie portent sur le couvert :

« Renvoyé avec peine, » ou « avec regret. »

Ce mot de regret, de la part de ceux qui ne peuvent souscrire, nous touche et, à nos yeux, vaut un abonnement. Nous n’avons pas besoin d’ajouter que notre caissier pense autrement.

Quelques autres — et nous n’avons pas besoin de les désigner davantage — nous écrivent que les ressources d’une mo-