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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/606

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SUPPLÉMENT
aux
PHARES
(LES PHARES ÉLECTRIQUES — LA TOUR EIFFEL)

La description des phares français et étrangers, avec leur matériel, leurs instruments, leur régime administratif et leur distribution sur notre littoral, a été exposée avec beaucoup d’étendue dans notre Notice sur les Phares, des Merveilles de la science, publiée en 1870[1], Depuis cette époque, aucune innovation, digne d’être signalée, n’a été introduite dans le service général des phares, ni dans la construction des appareils optiques servant au signalement lointain et à la reconnaissance de nos côtes ; mais un progrès sensible a été réalisé dans l’espèce du foyer éclairant. La lumière électrique a été substituée, dans un certain nombre de phares, français et étrangers, à l’huile minérale (pétrole) qui avaient été uniquement employée jusqu’à l’année 1863.

Dans notre Notice sur les Phares, des Merveilles de la science, nous avons consacré un chapitre[2] aux premières applications de la lumière électrique dans les phares, et décrit les appareils électriques et optiques qui ont été installés, en 1863, dans les deux phares du cap de la Hève, au Havre. Cette installation avait été faite surtout pour étudier, par un service pratique et quotidien, les avantages de la lumière électrique dans ce cas spécial. On était alors, en effet, encore incertain sur l’utilité de ce nouveau système d’éclairage des lanternes des phares.

Depuis cette époque, la question a été résolue d’une manière à peu près définitive. Dès l’année 1870, un rapport de M. Quinette de Richemont, ingénieur en chef des ponts et chaussées, sur le résultat des services des phares électriques du cap de la Hève, mettait hors de doute les avantages du nouveau procédé.

D’après ce rapport, les navigateurs étaient unanimes à reconnaître les bons services que leur rendaient les phares électriques. L’augmentation de portée des feux, per-

  1. Tome IV, pages 415-528.
  2. Pages 453-460.