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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/147

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chansons. Elle commence ainsi… Mais peste de l’air !… Ah ! je l’ai :

Robin a une vache
Qui danse sur la glace,
Au son du tambourin,
Maman, j’aime Robin
Maman, j’aime Robin !

La suite n’est guère convenable. Il l’a pourtant chantée à Versailles ; je m’en souviens. Que diable peut bien venir vous demander l’abbé Lapin ?

— Il pense, Chevalier, m’intéresser à la retraite des vieux comédiens dans une pension ecclésiastique, ce qui me paraît quelque chose d’inconcevable, puisque, la plupart du temps, on leur refuse la sépulture en terre sainte. Enfin, je veux bien aider de mon patronage, s’il sert à ramener à Dieu quelques libertins pénitents. J’ai la lettre qu’il m’a fait porter, mais je vous en fais grâce, mon cher Chevalier. Allons plutôt nous réfugier dans ma chambre. Raton le recevra dans ce boudoir et le priera d’attendre en lui tenant compagnie. Car on dit que l’habitude de la guitare lui conserve la main prompte. Si je le recevais en bas, et que M. le Duc rentrât, je crois qu’il le ferait jeter à la porte. Je ne suis pas si dure envers l’infortune ; d’ailleurs, l’abbé Lapin me supplie de