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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/286

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fourmis qu’attire un gâteau de miel, que viennent les impurs et les pervers pour repaître leurs instincts. Il n’est pas jusqu’au hasard qui ne s’en mêle : il entoure la Candeur de circonstances ridicules ou la colloque avec ses contraires. A-t-elle enfin trouvé refuge parmi ceux qu’elle croyait les siens, qu’on la soupçonne ou la rebute, ou même qu’on la renie. Mais ne riez pas, hommes dérisoires : les blessures que vous faites se referment par miracle, et vous ne sauriez occuper longtemps une âme qui s’est vouée à Dieu ou aux Muses. Une constance, une volonté plus forte que la vôtre, et qui confondrait les plus tenaces, la ravit sur ses ailes de fer, l’emporte vers sa vraie patrie, et vos éclats ne lui sont plus même un murmure.

« Retirez-vous donc, vous qui êtes des injustes et des méchants ! Discedite a me, omnes qui operamini iniquitatem !…

« Que la terre est vile, dit saint Ignace, quand je regarde le ciel !