Aller au contenu

Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II


M me la Duchesse faisait des échelles de rubans, M. le Duc, plus jaune qu’à l’ordinaire, s’arrachait les poils du nez, assis dans un fauteuil, et livré à des réflexions apparemment désagréables. Mme la Duchesse aurait pu croire que M. le Duc tirait ces réflexions de la vue de ses charmes qui achevaient leur maturité sous une blonde trop transparente.

— Qu’avez-vous, Monsieur ? D’où vient cette humeur maussade ? Quoi ! vous n’avez encore rien trouvé à me dire ? C’est pour cela que vous vous faites annoncer à mon lever ?… Vous me laissez occupée à des babioles… À la vérité, tout est babiole devant les grands desseins qui vous occupent dans mon appartement.

— Je songe, répondit M. le Duc, un peu distrait, à ma cousine Septimanie d’Egmont, de qui je fais intercepter la correspondance avec S. M. Gustave. Ne