Aller au contenu

Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 13 —

ordinairement de deux petits, un maie et une femelle.

Durant les premiers jours qui suivent la naissance des lionceaux, la mère ne les quitte pas un seul instant, et le père pourvoit à tous ses besoins. Ce n’est que lorsque les enfants ont atteint l’âge de trois mois et passé la crise de dentition, mortelle pour un grand nombre de jeunes lionnes, que la mère les sèvre en s’éloignant chaque jour pendant quelques heures et leur donnant de la chair de mouton soigneusement dépouillée et déchiquetée par petits morceaux.

Le lion, dont le caractère est très-grave quand il devient adulte, n’aime pas à rester près de ses enfants, qui le fatiguent de leurs jeux. Afin d’être plus tranquille, il se fait une demeure dans le voisinage pour être à même de venir au secours de sa famille en cas de besoin.

Les Arabes qui ont connaissance d’une portée de lions, d’abord parce qu’ils ont vu la lionne prête à mettre bas, ensuite parce que le bétail enlevé prend chaque jour le même chemin, profitent du moment ou la lionne sèvre ses petits pour les lui ravir.

À cet effet, ils se postent pendant des journées entières sur un mamelon ou un arbre qui