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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/124

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Le chacal, ayant rencontré une fois pareille bandé ramenant bœufs et moutons, se mit à les suivre.

Bientôt le chef des maraudeurs fit remarquer aux siens qu’ils avaient fort mal dîné, et qu’un mouton de plus ou de moins n’était pas grand’chose quand il n’en coûtait pas davantage.

Chacun fut de son avis, et, en un instant, la bête fut égorgée, dépouillée, embrochée à un arbre coupé à cet effet, devant un feu qui aurait fait rôtir un bœuf.

Le chacal se réjouit fort des préparatifs du festin, tout en pensant à part lui que, malgré ce feu d’enfer, le mouton serait bien long à cuire, et que, pour sa part, il se contenterait bien de l’intérieur et des débris si on lui permettait de les prendre.

Comme on ne faisait pas attention à lui il voulut parler ; mais une grêle de pierres lui fit comprendre qui n’était pas invité et l’obligea à se tenir à l’écart.

Après que la bande noire se fut repue et misé en route avec son butin, le chacal quitta son poste d’observation et trouva des restes très-appétissants et cil quantité suffisante pour lui et ses compagnons de fortune, qui arrivèrent au premier appel.