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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/164

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la fin de février pour en reprendre d’autres au commencement de l’automne.

Dans quelques tribus, on se sert du faucon niais ; cet oiseau est plus facile à apprivoiser et à dresser, mais il est moins courageux et plus sujet à des maladies que le faucon hagard. On prend celui-ci à la fin de l’été et de la manière suivante :

Après avoir remarqué le rocher ou les ruines dans lesquelles le faucon a l’habitude de passer la nuit, un cavalier arrive le matin, de bonne heure, porteur d’un pigeon ou d’une perdrix, dont le corps est enveloppé d’un filet dans lequel se prend le faucon par les serres, lorsqu’il fond sur l’appât que le cavalier a lâché devant lui.

Les Arabes connaissent plusieurs espèces de faucons, qu’ils distinguent par des noms propres à chaque espèce. Quel que soit d’ailleurs le genre auquel l’oiseau appartient, l’éducation du faucon adulte ôtant beaucoup plus difficile que celle du faucon niais, nous ne parlerons point de cette dernière.

Dès que le cavalier chargé de prendre le faucon l’a vu fondre sur l’appât, soit en l’air, soit à terre, il s’empresse d’arriver et de le prendre avant qu’il ait pu déchirer le filet qui retient ses serres.