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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/165

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Séance tenante, il lui met le capuchon, qui a pour objet de l’empêcher de voir, et des entraves auxquelles est attachée une corde de quatre ou cinq pieds pour l’empêcher de fuir.

Cette besogne terminée, le cavalier entre au douar, portant le faucon sur son épaule ou sur sa tête, sans que celui-ci pense à s’envoler, tant la perte de la vue l’a rendu timide.

En arrivant sous la tente, l’oiseau est placé sur un perchoir d’un pied de haut, rembourré de drap pour préserver ses griffes. C’est là que commence l’affaitage ou l’action de dresser l’oiseau. Il s’agit, avant tout, de l’habituer à la vue des hommes, des chevaux et des chiens, à se laisser mettre et enlever capuchon et entraves, à prendre enfin à la main la nourriture qu’on lui offre.

Il est très-peu de faucons qui n’opposent une grande résistance ; il en est qui refusent toute nourriture pendant plusieurs jours : d’autres se défendent du bec et des serres quand on les touche ; il en est enfin qui sont tellement intraitables, qu’il faut renoncer à les apprivoiser. Une chose très-remarquable, c’est que les meilleurs à la chasse sont ceux qui se sont montrés les plus sauvages pendant leur éducation.

Le moyen le plus sûr de dompter le faucon