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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/166

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est la privation de lumière et de nourriture pendant plusieurs jours. On les habitue ensuite à sauter du perchoir à terre et plus tard sur le poing pour y prendre leur nourriture. Lorsqu’ils sont suffisamment accoutumés à la vue des hommes et des chevaux, on leur présente l’animal ou l’oiseau qu’on veut leur faire chasser, en leur permettant de manger un peu de sa chair après qu’ils l’ont tué.

La curée chaude est, aux yeux des Arabes, la meilleure leçon pour préparer les oiseaux. On a vu des faucons, auxquels la privation de nourriture et de lumière n’avait rien enlevé de leur sauvagerie, devenir tout à coup les amis de l’homme qui leur donnait soit un lièvre, soit une perdrix à tuer, en les laissant se repaître de sa chair.

Lorsque les faucons attaquent franchement l’animal qu’on leur présente au perchoir, on répète cette leçon à cheval.

À cet effet, on s’en va dans une plaine après s’être muni de plusieurs lièvres ou de plusieurs perdrix, selon que les oiseaux sont destinés à l’une ou à l’autre de ces chasses. Dès qu’on a trouvé un endroit parfaitement découvert, on s’y arrête. Les faucons, couverts de leurs capuchons et armés de leurs entraves, sont portés par les cavaliers sur l’épaule ou sur la tête.