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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/59

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près : — Ce lion n’est pas seul, car voici les pas d’un autre lion qui me paraît plus grand que celui que nous avions.

Aussitôt un des quêteurs s’avance et constate que ces voies sont les mêmes, mais que le lion a quitté sa reposée, qu’il est venu là depuis peu, et qu’il a cherché un autre réduit. En effet, en cet endroit, les voies se croisent, et il est difficile de les démêler ; en voici une qui va à droite, en voilà une autre qui va à gauche, laquelle des deux est la bonne ?

C’est ce qu’il est impossible de juger, car l’une et l’autre sont tellement fraîches, qu’on croirait que l’animal était là quand les chasseurs sont arrivés.

Le cas est des plus graves, et on se retire vers la clairière qu’on a laissée derrière soi, afin de pouvoir se grouper et tenir conseil pendant que quelques hommes veilleront.

Tout d’abord, les vieillards proposent la retraite, s’engageant à faire venir le lendemain tel savant, tel marabout, pour conjurer le lion et l’éloigner du pays.

D’autres proposent d’allumer un feu à l’entrée du bois pour appeler du renfort.

Cependant la majorité tient pour l’attaque et en discute le mode. Vaut-il mieux suivre tous l’une des deux voies ou se diviser en deux troupes ?