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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/93

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que lorsque sa tête monstrueuse est sur les épaules du taureau.

Il commence à le lécher en me regardant, lorsqu’un lingot en fer le frappe à un pouce de l’œil gauche.

Il rugit, se lève sur ses pieds de derrière et reçoit un second lingot qui l’abat sur place. Atteint par ce second coup en pleine poitrine, il était étendu sur le dos et agitait ses énormes pattes.

Après avoir rechargé, je l’approche et, le croyant presque mort, je lui envoie un coup de poignard au cœur ; mais, par un mouvement involontaire, il pare le coup, et la lame se brise sur son avant-bras.

Je saute en arrière, et, comme il relevait son énorme tête, je le frappe de deux autres coups de feu qui l’achèvent.

Ainsi finit le seigneur à la grosse tête.

Et maintenant revenons à la panthère.

J’ai dit au commencement de ce chapitre que cet animal vivait du produit de sa chasse ; cependant quelquefois il tue un mouton ou un veau qui se sont aventurés sur la lisière du bois où il était en embuscade.

Les Ouled-Yagoub et les Beni-Oujonah de l’Aurès m’ont raconté que la panthère avait l’habitude, lorsqu’elle avait tué un mouton dans