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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/95

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animaux nuisibles, ne connaissant pas leurs habitudes, je procédais pour la panthère comme pour le lion.

Je ne tardai pas à m’apercevoir que je faisais fausse route, et que si le lion, la nuit, attendait l’homme ou venait à lui, la panthère le fuyait.

Entre autres exemples, je citerai celui-ci.

Pendant l’été de 1844, j’appris par les indigènes qui habitent les environs de Nech-Meïa qu’un de ces animaux de la grande espèce s’était fixé dans un banc de rocher connu dans le pays sous le nom d’Ajar-Mounchar. Comme je me trouvais en détachement à doux lieues à peine de l’endroit désigné, je partis immédiatement.

Il pouvait être cinq heures du soir. Précédé d’un homme du pays qui s’était offert pour me servir de guide, j’arrivai au pied du rocher au moment où la panthère rentrait dans sa demeure, portant dans sa gueule un animal qui me parut être un raton.

J’aurais pu la tirer à cent mètres mais je préférai la laisser se retirer tranquillement chez elle pour l’attendre de plus près à sa sortie.

Après avoir dit à l’Arabe de m’amener à la pointe du jour mon cheval, que j’avais laissé