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Page:Gabriel Ferry - Costal l'Indien, 1875.djvu/179

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d’Hornos et que je serais bien aise de pouvoir le lui mettre sous les yeux au besoin, je ne dois pas le laisser exposé ici au caprice du premier venu. En tout cas, ce signal est à présent inutile. »

En disant ces mots, Costal détacha la lanterne de son poteau et l’éteignit.

« Aidez-moi à creuser un trou assez grand pour l’y enterrer et le retrouver quand il me conviendra, » continua le Zapotèque.

Les deux associés ne tardèrent pas à ouvrir dans la terre, à l’aide de leurs couteaux, la cavité nécessaire pour y enfouir le falot, que Costal y empaqueta soigneusement avec la chandelle de résine qu’il contenait.

Puis l’opération terminée :

« Or çà, Clara, mon ami, dit l’Indien, asseyez-vous ici, et tenons conseil sur les moyens de nous emparer de la forteresse et du coquin qu’elle contient.

— Volontiers, » répondit le noir.

Tous deux s’assirent gravement, et la délibération commença.



CHAPITRE III

UNE EXPÉDITION NOCTURNE.


Le nègre regardait fixement Costal ; puis, voyant que celui-ci semblait attendre qu’il donnât le premier son avis :

« Il y a sans doute plusieurs moyens de prendre ce fort, dit-il, et, si j’étais général d’armée…

— Eh bien, que feriez-vous ? reprit l’Indien.

— Je ne serais pas embarrassé de les trouver ; mais j’avoue qu’en ma qualité de simple artilleur je n’en trouve