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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/72

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du franciscain, ou sévère et morne dans les poudreuses archives du couvent. Il y avait là une double étude à faire, et le cloître de San-Francisco ne devait pas lasser promptement ma curiosité.

Aucune des communautés religieuses disséminées sur le sol du Mexique ne fut aussi riche, aussi puissante que celle de Saint-François. Le vaste emplacement qu’occupent dans toutes les villes les couvents de franciscains, les murailles épaisses qui les entourent, les dômes nombreux qui les couronnent, indiquent assez l’ordre souverain, celui dont, pour ainsi dire, relèvent tous les autres. Le monastère où le hasard m’avait introduit était à la fois digne de la communauté qui l’a fondé et de la capitale qui le comptait parmi ses plus remarquables monuments. La rue de San-Francisco, qui menait au cloître de ce nom, était la continuation de la rue commerçante et fréquentée des Plateros. Le cloître, heureusement situé dans une des parties les plus animées de la ville, s’élevait à l’extrémité de la rue San-Francisco et s’étendait jusqu’à l’entrée de l’Alameda. Des murs épais, flanqués de contreforts massifs, donnaient au couvent l’aspect d’une forteresse. Toutefois des clochers élancés et cinq coupoles de faïence émaillée, couronnant autant de chapelles, indiquaient la pieuse destination de l’édifice. On arrivait à la chapelle principale par une vaste cour dallée, toujours