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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/155

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que réside pour eux l’âme de leur petit « trou d’ville ». C’est dans le Doudou, c’est dans les chansons de conscrits qu’ils retrouveront le charme des lieux qui les ont vu naître et non dans les oratorios de Roland de Lattre :

Conscrit, quand tu partirasxxxxxxx
Ne pleur’ras tu pas
En quittant ta mère ?…

ou bien encore la chanson des ropieurs :

Il a fé à s’maronne,
Qué sal’ diâpe ! qué sal’ diâpe !…

Je ne crains pas de l’affirmer : le Cayaux-Club va au succès, au grand succès si, sous mon impulsion, il veut organiser un Salon du Folklore ; ça poque les yeux : toutes les vieilles familles montoises seront invitées à nous envoyer ce qu’elles ont gardé de souvenirs du passé ; ça ne manquera pas de chatouiller au meilleur endroit leur amour-propre. Et l’amour-propre, c’est comme le bâtiment : quand ça va, tout va !

Valentine va demander à ses amies de visiter leurs armoires, de sortir les bassinoires, les assiettes et les pots du temps passé…

L’ « Œuvre du folklore montois » : voilà le titre trouvé ! Et vivent le vieux pot à eau, le vieux crasset, la vieille salière, la vieille mouchette et le