Aller au contenu

Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vieux moulin à café ; vivent l’image de Napoléon Ier, la tabatière de mon oncle Toussaint, les bénitiers de faïence, la chaufferette de tante Sussule, la toupie et les courtiaux, les bonbons-marraine et les ragalettes !…

***

Et puis — je puis bien l’écrire dans ces cahiers puisque, comme je l’ai expliqué, c’est pour moi seul, c’est en guise de contrôle sur moi-même que je les tiens à jour — et puis, je sens bien que la querelle clérico-libérale à laquelle je n’ai jamais voulu me mêler commence à fatiguer les Montois ; ils en ont assez de ceux qui déjeunent d’un curé ou dînent d’un franc-maçon ; un de ces jours, c’est en dehors de la politique qu’ils choisiront l’homme qui ira les représenter à la Chambre… Et je connais un commandant des chasseurs-éclaireurs qui ne dirait pas non si on lui offrait de poser sa candidature comme député régional wallon, comme député du petit folklore : il n’y a que les-z-honteux qui perdent, dit Had’laïtte !

P. S. — J’avoue modestement — à chacun son dû — que l’idée vient de Valentine.