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Page:Gautier - Constantinople, Fasquelle, 1899.djvu/161

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LES DERVICHES HURLEURS.

les mères, les yeux brillants de foi, les reprenaient dans leurs bras et les apaisaient par quelques caresses ; aux enfants succédèrent des jeunes gens, des hommes faits, des militaires, et même un officier supérieur, qui se soumirent à la salutaire imposition des pieds, car, dans les idées musulmanes, cette pression guérit de toutes les maladies.

En sortant du tekké, nous revîmes le jeune garçon dont l’iman avait traversé les joues avec une lardoire. Il avait retiré l’instrument de torture, et deux légères cicatrices violettes déjà refermées indiquaient seules le passage du fer.