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ESCAL-VIGOR

— Pas d’esclandre, surtout ! dit Landrillon.

— Sois tranquille. Le moment nous favorise. La kermesse excuse bien des extravagances ! murmura-t-elle avec un sourire affreux.

Pour l’honneur du nom de Govaertz, elle ne divulguerait point ce qu’elle savait de la situation de son frère auprès du Dykgrave. Elle se contenterait de mettre Guidon en posture humiliante et désagréable. Elle le mettrait aux prises avec quelques gaillardes, au préalable suffisamment préparées à une agression par les liqueurs et les bières. Mais, comme la suite le prouvera, elle avait trop présumé de son sang-froid et compté sans l’ardeur et le vertige de sa vengeance.