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Page:Gervaise de Latouche - Histoire de Dom Bougre, Portier des Chartreux,1922.djvu/122

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nue, elle qui, un moment avant, s’était offerte à mes yeux, sinon dans un état décent, du moins avec quelque chose qui cachait le nécessaire. Elle ne me lâchait pas le vit, qui reprenait dans sa main ce que la crainte lui avait fait perdre de sa force et de sa roideur. Dirai-je mon faible ? En la voyant, je ne pensai plus à Suzon : l’objet présent seul m’occupait ; je ne savais comment je sortirais de cette scène, mais je bandais toujours à bon compte : mes craintes étaient subordonnées à la passion. Toinette me tenait toujours le vit, et moi je regardais le con de Toinette.

Que fit ma ribaude ? Elle se coucha sur son lit et m’entraîna sur elle.

— Viens donc, petit couillon, me dit-elle en me baisant ; mets-le moi, là, bon !

Je ne me fis pas prier davantage, et, ne trouvant pas beaucoup de difficulté, je lui enfonçai jusqu’aux gardes. Déjà disposé par le prélude que j’avais fait avec Suzon, je sentis bientôt un flux de délices qui me fit tomber sans mouvement sur la lubrique Toinette, qui, remuant avec agilité la charnière, reçut les prémices de ma virilité. C’est ainsi que pour mon premier coup d’essai, je fis cocu monsieur mon père putatif. Mais qu’importe ?

Quelle foule de réflexions pour ces Lecteurs dont le tempérament froid et glacé n’a jamais ressenti les fureurs de l’amour ! Faites-les, Messieurs, ces réflexions ; donnez carrière à votre morale ; je vous laisse le champ libre, et ne veux dire qu’un mot. Bandez aussi fort que je bandais, vous foutriez, qui ? le diable !

J’allais répéter un aussi charmant exercice, quand nous fûmes interrompus par un bruit sourd qui partait de ma chambre. Toinette, qui vit bien de quoi il s’agissait, se leva en criant au Père de finir. Elle se rhabilla