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Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/117

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sur moi, elle m’en donna des preuves parlantes.

Mon vit avait repris toute sa roideur, mes désirs renaissaient avec une nouvelle vivacité. Je me mis à mon tour à l’embrasser, à la serrer dans mes bras. Elle ne me répondait que par des baisers. J’avais toujours le doigt dans son con ; je lui écartai les jambes en regardant ce charmant endroit avec complaisance. Ces approches du plaisir sont plus piquantes que le plaisir même. Est-il possible d’imaginer quelque chose de plus délicieux que de manier, que de considérer une femme qui se prête à toutes les postures que notre lubricité peut inventer ? On se perd, on s’abîme, on s’anéantit dans l’examen d’un joli con, on voudrait n’être qu’un vit pour pouvoir s’y engloutir. Pourquoi n’a-t-on pas la prudence de s’en tenir à ce charmant badinage ? L’homme, insatiable dans ses désirs, en forme de nouveaux dans le sein des plaisirs mêmes ; plus les plaisirs, qu’il goûte sont vifs, plus les degrés qu’ils font naître sont violents. Découvrez une partie de votre gorge à votre amant, il veut la voir tout entière ; montrez-lui un petit téton blanc et dur, il veut le toucher : c’est un hydropique dont la soif s’accroît en buvant ; laissez-le lui toucher, il voudra le baiser ; laissez-lui porter la main plus bas, il voudra y porter son vit : son esprit ingénieux à forger de nouvelles chimères, ne lui laissera pas de repos qu’il ne vous l’ait mis. S’il vous, le met, qu’arrive-t-il ? Semblable au chien de la