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Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/193

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marbre ; je les baisais, je les pressais ; je collais ma bouche sur la sienne : je réchauffais son souffle. Enfin, je prends ma dévote amoureusement. Une palpitation subite me saisit. Je la quitte et reste tremblant à la considérer ; tout à coup soufflant la lumière, je la reprends dans mes bras et gagne ma chambre avec ce cher fardeau. Dieux ! qu’il était léger ! Je la mets sur mon lit, rallume ma bougie et la considère de nouveau. Je découvre sa gorge, lève ses jupes, écarte ses cuisses ; j’examine, j’admire. Quel spectacle ! l’amour, les grâces embellissaient son corps. Blancheur, embonpoint, fermeté, tout charmait la vue. Las d’admirer sans jouir, je portai la bouche et les mains sur ce que je venais de voir ; mais à peine y eus-je touché, que ma dévote soupira et porta sa main où elle sentait la mienne. Je la baise sur la bouche, elle veut se débarrasser ; inquiète, elle cherche à pénétrer où elle est. Mon ardeur produit sur moi le même effet ; je ne la quitte pas. Elle veut s’arracher de mes bras, je résiste, je la renverse ; furieuse, elle se relève, veut me déchirer le visage, mord, frappe : rien ne m’arrête. J’appuie ma poitrine sur la sienne, mon ventre sur le sien, et laisse à ses mains tout ce que la fureur leur inspire, employant les miennes à lui écarter les cuisses ; elle les serre, je désespère de triompher ; la rage augmente ses forces, la passion diminue les miennes ; m’excitant, je les réunis, j’écarte ses cuisses, je lâche mon vit ; je l’approche du con, je pousse, il