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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/158

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XXXII

D’après quelques kakemonos (en japonais : la chose qu’on accroche), parvenus en Europe, d’après l’aquarellage d’une dizaine de bandes de papier ou de gaze, la seule peinture connue au Japon, nous pouvons apprécier, nous pouvons juger la peinture d’Outamaro.

Cette peinture, elle a la douce clarté, l’harmonie des tons délavés de ses impressions, en même temps que la hardiesse d’une touche de premier coup tout à fait remarquable, et que ne nous donne qu’incomplètement l’impression en couleur.

Dans ma collection, il est une Japonaise, vue de dos, représentée avec ce mouvement dans la marche, du ventre en avant, mouvement habituel à la femme de là-bas, et soutenant d’une main qu’on ne voit pas, la lourde retombée de sa robe et de sa ceinture relevées.