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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/149

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LE BOSSU

est piquée une grosse opale, pierre maléfique.

Les deux promeneurs traversent la terrasse et se dirigent vers la porte de l’hôtel ; semblables à des personnages des tableaux de Hogarth, ils sont laids, tristes, ridicules et indifférents à tout sous ce magnifique soleil. Il semble que tout s’obscurcit et se ternit à leur vue.

Ce sont des Hollandais, le frère et la sœur, les enfants d’un marchand de diamants, des gens dont la vie est très étrange, à en croire ce qu’on raconte d’eux.

Dans son enfance, le bossu était tranquille, effacé, rêveur et n’aimait pas les jouets, ce qui n’avait attiré l’attention de personne, sauf de sa sœur. Le père et la mère estimaient qu’il devait être ainsi, puisque c’était un infirme ; mais la fillette, qui avait quatre ans de plus que son frère, ne laissait pas de se montrer inquiète du caractère de celui-ci.