une maisonnette pour les lapins et une niche pour le chien ; il inventa une souricière. La sœur suivait jalousement ses travaux, et à table elle en parlait avec fierté à ses parents.
Le père hochait la tête d’un air approbatif et disait :
— Ce ne sont encore que des bagatelles, mais tout commence par cela !
Et la mère, étreignant sa fille, disait au bossu :
— Comprends-tu combien tu dois la remercier des soins qu’elle te prodigue ?
— Oui, répondait le bossu.
Quand il eut achevé la souricière, il appela sa sœur, et, lui montrant l’engin grossier, il dit :
— Ce n’est pas un jouet, on peut le faire breveter. Vois, comme c’est simple et fort ; pèse là-dessus.
La jeune fille posa le doigt sur la souricière ; tout à coup quelque chose claqua, elle poussa un hurlement sauvage, et le bossu, sautillant autour d’elle, grommelait :
— Oh ! non, pas là, pas là…