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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/170

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CONTES D’ITALIE

— Attends ! Parole d’honneur ; je ne suis pas aussi coupable que tu le crois ! Je marche difficilement, tu le sais ; c’est moi qui ai poussé ton fiancé, j’en conviens, mais c’était sans mauvaise intention, crois-moi ! Je suis infiniment plus coupable d’avoir voulu mutiler la main avec laquelle tu m’avais frappé…

— Laissons cela, dit-elle.

— Il me semble qu’il faut être meilleur, murmura-t-il. Je crois que le bien n’est pas un conte, qu’il est possible d’être bon…

Dans la banlieue, la bâtisse grandissait rapidement ; elle s’élargissait sur le sol gras et s’élevait vers le ciel, toujours gris, toujours lourd de pluie.

Un jour, un groupe de personnages officiels parut sur le chantier ; ils examinèrent ce qui avait été fait et, après avoir conversé à mi-voix entre eux, ils défendirent de poursuivre les travaux.