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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/180

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CONTES D’ITALIE

Avec un salut poli, le garçon place devant lui une tasse de café, une petite bouteille de liqueur verte et des biscuits.

À la table à côté, s’assied un homme à la large poitrine et aux yeux couleur d’agate ; ses joues, son cou, ses mains sont enduits de fumée et sa personne tout entière est anguleuse, robuste, comme une pièce d’une grande machine.

Quand les yeux de l’homme en blanc s’arrêtèrent sur lui, il se souleva un peu, porta la main à son chapeau et dit, au travers de ses épaisses moustaches :

— Bonjour, monsieur l’ingénieur !

— Bah, c’est de nouveau vous, Trama !

— Oui, c’est moi, monsieur l’ingénieur !

— Il faut s’attendre à des événements, hein ?

— Comment vont vos travaux ?

L’ingénieur répondit avec un léger ricanement de ses lèvres minces :

— Je crois qu’on ne peut pas converser par questions seulement, mon ami…

Tirant son chapeau sur l’oreille, son inter-