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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/258

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CONTES D’ITALIE

— Buvez, signor, buvez ! Nous l’offrons à l’homme et non au soldat ; nous n’avons pas l’espoir que le soldat deviendra meilleur en buvant notre vin !

« Ne me tente pas, que le diable t’emporte ! » pensais-je et après avoir bu trois gorgées, je remerciai encore ; eux, ils se remirent à manger, au pied du monticule ; bientôt on vint me relever, et ma place fut prise par Hugo, un homme de Salerte ; je lui dis tout bas que ces deux paysans étaient de braves gens…

Le soir du même jour, comme j’étais de planton à la porte d’un hangar qui contenait des machines, une tuile venant du toit me tomba sur la tête ; le choc ne fut pas très fort, mais une seconde tuile m’atteignit avec une telle violence sur l’épaule, que mon bras gauche en fut tout paralysé.

Le serrurier se mit à rire, la bouche largement fendue et les yeux à demi fermés.