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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/283

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SUR L’EAU

— Tu n’as pas bien dormi, interrompit l’aînée des dames en examinant l’homme aux favoris à travers son face-à-main ; celui-ci passe la main sur son visage et regarde des doigts :

— Il me semble que je suis poudré ; n’as-tu pas la même impression ?

— Mais c’est une des particularités de la belle Italie, oncle ! s’exclame la jeune femme. La peau se dessèche horriblement ici…

L’aînée des dames questionne :

— Lydie, as-tu remarqué comme leur sucre est mauvais ?

Sur le pont arrivait un homme corpulent, à la tête couverte de cheveux gris et bouclés, au gros nez, aux yeux rieurs ; il avait un cigare aux dents ; les sommeliers appuyés au bordage s’inclinèrent respectueusement devant lui.

— Bonjour, bonjour, mes braves ! s’exclama-t-il d’une voix rauque et forte, en hochant la tête avec bienveillance.