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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/291

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SUR L’EAU

Le rivage, avec ses arêtes et ses montagnes, enveloppées de brume et garnies de jardins, se découpe au-dessus de la mer à une hauteur toujours grandissante et devient plus net. On aperçoit les pierres bleu noir des vignes ; dans les épais monticules de terre, se cachent les blanches maisons dont les vitres étincellent au soleil ; l’œil saisit déjà les taches crues ; sur la rive même, entre les rochers, s’abrite une minuscule demeure ; la façade qui regarde la mer est tapissée de lourdes fleurs d’un violet ardent ; plus haut, un géranium rouge coule sur les dalles d’une terrasse, comme un ruisseau. Les couleurs sont gaies, le rivage semble accueillant ; les contours harmonieux des montagnes convient le voyageur à se reposer dans l’ombre des jardins.

— Comme tout est resserré ici ! soupire le gros ! L’aînée des dames lui jette un regard implacable, puis elle examine le ri-