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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/58

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CONTES D’ITALIE

tèrent Phryné, éblouis qu’ils étaient par la beauté d’une femme de mauvaise vie ; il dit tout ce qu’il devait dire et peut-être fut-ce à cause de lui qu’Emilia se vit condamner à quatre ans de détention.

De même que le mari d’Emilia, un autre habitant du village, Donato Guarnaccia, vivait en Amérique ; il avait lui aussi laissé dans sa patrie une jeune femme, dont l’occupation peu joyeuse était celle de Pénélope, tisser des rêves, sans vivre.

Or, voici trois ans de cela, Donato reçut un jour une lettre de sa mère ; elle l’informait que sa jeune femme Térésa était devenue la maîtresse de son beau-père, du père de son mari, et qu’elle vivait avec lui. Toujours le diable et la vieille femme, comme vous voyez !

Le fils Guarnaccia prit passage sur le premier navire en partance pour Naples et arriva brusquement, comme s’il tombait du ciel.