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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/129

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Robert, navigateur anglais, pillé par un corsaire son compatriote, se réfugie à l’île Saint-Jean, l’une de l’archipel du Cap-Vert ; il est secouru par les Nègres. Un pamphlétaire anonyme qui n’ose nier le fait, tâche d’en atténuer le mérite, en disant que l’état de George Robert auroit touché un tigre[1]. Durand préconise la modestie, la chasteté des épouses négresses, et la bonne éducation des Mulâtres à Gorée[2]. Wadstrom, qui se loue beaucoup de leur accueil, leur croit une sensibilité affectueuse et douce, supérieure à celle des Blancs. Le capitaine Wilson, qui a vécu chez eux, vante leur constance en amitié ; ils pleuroient à son départ.

Des Nègres de Saint-Domingue, par attachement avoient suivi à la Louisiane, leurs maîtres, qui les ont vendus. Ce fait, et le suivant, que j’emprunte de Robin, sont des matériaux pour comparer, au moral, les Noirs et les Blancs.

  1. V. De l’esclavage en général, et particulièrement, etc., p. 180.
  2. V. Voyage au Sénégal, par Durand, in-4o, Paris 1802, p. 568 et suiv.